
Let’s begin
La nuit était calme. Karmapolice de Radiohead filait dans les hauts parleurs. Une étrange lampe d’un autre âge éclairait faiblement le bureau déserté de ces occupants habituels. Le tableau ne cessait de refléter le vide et l’ombre d’une tête aux cheveux frisés s’y dessinait. Une armoire désespérément vide faisait écho à quelques touches frappées de ci de là . Le murmure sourd de l’aquarium emplissait les moments de vide de la chanson. Une boîte d’efferalgan avait perdu son chemin sur l’immensité du bureau où un non moins mystérieux casque reposait près de l’unité centrale. Un poster d’un autre âge n’en finissait pas de se rider derrière le samouraï. Trois bouquins sur le java se lamentaient de ne plus avoir été ouverts depuis bien des jours et quatre disquettes éparses se disputaient la place centrale du bureau. Quatre piles distinctes de documents siègeaient à la droite du samourai. Un étrange emploi du temps dont il semblait que le moment clé soit situé mi-juin reposait sur le tout. 4 lignes sous cet emploi du temps ressemblaient au lignes d’un arrêt dont on ne sait quel jury pourrait disposer. Le samouraï, le regard éteint et et un paquet d’ocb sur sa gauche piqué à un handicapé dont il a allumé le tarpé ce week-end, observait cet écran froid si familier après trois années passées ensemble. Ils savaient tous deux que c’était leur dernière mission et la face du samouraï s’ornait d’un sourire fatigué mais serein. Ce soir, je commence la rédaction.