Marco’s Wing
En fan de cyclisme que je suis, j’aimerai dédier ces quelques lignes au magnifique Marco Pantani dit “el Elephantino volante”.
Marco, tu m’as fait rêvé ce jour de juillet où tu t’es envolé, sous le vent et la pluie, déposant sur un morceau de bitume le fier et ombrageux allemand (Ian), victime d’une fringale, trop lourd pour supporter ton ascension vertigineuse.
Oui, j’ai vibré, quand atteint d’une bronchite toute la semaine, tu as battu le record de la montée de l’Alpe d’Huez toutes ailes dehors. Tu seras sans doute le dernier des rapaces des hauteurs à gagner un Tour qui est désormais dévolu aux machines puissantes (qui s’abreuvent à l’essence sans plomb) et refusé aux oiseaux aux plumes affutées.
Pour nous, fanatiques des grimpeurs plumés, ta dernière échappée reste la plus dure et la plus triste.
Et de là haut, salue Ocaña, Coppi, Gaul, Simpson, Anquetil et tous ceux qui connaissaient la souffrance de grimper au sommet par l’unique puissance de leurs ailes.