
Johan Travolta
En fait, ce site me rend tout déprimé…Je suis allé sur la page Eurodance et là, flash-back gigantesque 15 Juin 1994 - 16 Juin 1997, Johan, roi du Dance-floor. Cette part obscure (forcément sorties en boite et fêtes en tous genres se déroulaient la nuit) de mon existence n’en est pas moins importante. Sous mes dehors d’amateur de rock indé abonné aux inrockuptibles à la même époque, se cachait un danseur qui mettait vite fait au rencard tous les branleurs qui s’aventurait à moins de 4 mètres de lui sur la
piste et ce sur n’importe quel style( Funk, rap, disco, italodance, new-wave,eurodance, techno). Ma dernière prestation “officielle” dans une grosse boîte (”le point de vue” à Laz dans la campagne finistérienne) eu lieu le 16 juin 1997, le jour de mes vingt ans où je décidai de tourner la page. Ce soir resta mémorable, lorsque j’entrai sur la piste veste sans manche adidas sur t-shirt blanc, coupe demi-lascard (court sur les côtés un peu plus sur le haut divisé par une raie au milieu, visage net et rasé de près, jean large et bas, chausettes blanches, baskets basses décathlon vertes), deux groupes de filles avaient salué mon arrivée (et celle de mon comparse mais je savais que c’était pour moi) par maints sifflets et “Ho la la, t’as vu qui arrive!!”, “Ca c’est du bon” (oui, bon, c’est la campagne aussi, faut pas trop leur en demander). Le reste fut du grand art: dance, dance, dance (sur tous les styles, sur tous les rythmes), et je collai une dernière fois une raclée à tous les branleurs du coin!! Je fus plusieurs fois acclamé au cours de la soirée. J’en profitai aussi pour finir ma carrière sur une bonne note lorsque succombait à mes déhanchements survoltés et autres moulinets de bras sensuels, une très jolie apprenti-infirmière de 18 ans qui venait de Morlaix (allez savoir comment je m’en rappelle, aucune idée de son prénom par contre) et qui avait une tête de plus que moi (ce qui est relativement simple à faire, me direz-vous aussi).
A cinq heures du matin, je franchissai la porte de sortie le coeur gros, je savais déjà que je ne reviendrai plus, une page se tournait et la vingtaine s’ouvrait là, dans un petit matin brumeux de printemps, au find fond de la Bretagne.
Yo
PS: bizarrement, la discothèque a brûlé entièrement quatre jours plus tard. Il ne reste rien du grand danseur, même le plancher qui l’a vu sacrer a disparu dans une dernière fumée blanche…Mais ce n’était pas pour les stroboscopes cette fois-ci.