Archive for the 'café philo et anars pénards' Category

Constitue quoi ?

Saturday, April 9th, 2005

Ce matin, au saut du lit, en allant faire mon marché (des pommes et des crevettes), j’ai eu droit aux militants socialistes qui m’ont sauté dessus. Moi garçon poli, je leur dis que je vais voter non ou aller lézarder à la plage mais que je veux bien écouter les oui-ouiistes. Pour commencer, j’ai droit à une militante qui m’explique que tous les droits fondamentaux sont garantis, je lui objecte que j’ai vu que le droit de propriété n’était pas super bien garanti (pas de réponse sur le sujet). Elle se lance alors dans une grande diatribe pour m’expliquer que même si je n’aime pas un article, c’est pas une raison de repousser la constitution et surtout son “esprit”. Parce que comme elle me le dit, les articles qui ne vont pas c’est ceux que les 6 pays socialistes ont consenti au 19 autres non socialistes. J’objecte que cette vision des choses est parcellaire car les autres socialistes n’ont pas forcément la même vision du socialisme que le parti français (pas de réponse) et que la géopolitique européenne est loin de s’incarner dans des pseudo-rivalité droite-gauche telle que la ridicule constitution française nous y oblige (pas de réponse). Elle m’explique alors que le traité c’est comme une assurance auto que l’on signe, il y a toujours des clauses qu’on aime pas. Je lui réponds alors qu’il y a le choix de voir s’il y a d’autres assurances. Elle me répond alors que son exemple “vaut ce qu’il vaut”. Je la sens désemparée et elle me dit: “il faut que vous parliez avec Stéphane, il va vous convaincre”. Me voilà présenté au Stéphane Le Foll, député européen de son état et directeur de cabinet de François Hollande, “C’est Yo, il est beau, il est jeune, mais il va voter non ou aller à la plage!!”. Il me serre la pogne, je ne la dédaigne pas (Philippe Teutsch se tient à mes côtés car il est aussi supporter du oui et fait campagne avec le beau et grand Stéphane, beau comme un Vinz si vous voyez ce que je veux dire).

Première réponse de Stéphane: “Ha s’abstenir, beaucoup le feront ce jour là.” Il se renseigne un peu sur moi, je le renvoie de suite à Philippe qui m’introduit (Philou partira bien vite faire son marché). Moi, je ne demande rien sur lui. Autour de nous, sa cour: un mec de framatome qui comprenait de travers tout ce que je disais et répondait que des trucs qui pouvaient me pousser à voter non (un subtil regard de son chef lui a fait comprendre de ne pas trop en rajouter), un industriel qui me parla du textile (j’y reviendrai), un militant qui disait que j’étais jeune et que les jeunes aiment dire “oui” (j’ai failli répondre surtout quand on les encule mais je suis un garçon présentable ne l’oublions pas et cela aurait coupé la communication) et qu’ils n’ont pas peur de l’Europe (je lui dis que je n’ai pas peur mais que je voudrais autre chose qu’un empire technocratique), et une militante (pas celle qui m’a emmené au Stéphane, elle est partie sans demander son reste) qui ponctuait les interventions de son chef par des “ha j’espère que ça vous fera voter oui” (souvenez-vous en car je ne remettrai pas sa ponctuation par la suite).

Donc voilà, je prends le contrôle des débats et déboule sur “à quoi ça sert cette constitution ? Quels sont donc les droits qui ne sont pas déjà inscrits dans les constitutions des autres pays ?”. Moment de réflexion, Stéphne observe le sol, puis: “Hé bien en Hongrie, depuis la chute du mur, les gouvernements ont mis en place des politiques néo-libérales et le syndicalisme y est inexistant. La constitution va sans doute permettre l’émergence du syndicalisme” (ici je me vais avoir en beauté (hé oui, le saut du lit), je ne lui ai pas demandé si l’explosion économique de la Hongrie et l’amélioration rapide du niveau de vie (entendu comme niveau qualitatif: les gens gagnent de l’argent pour pouvoir acheter des trucs) n’était pas la cause de cela). Filou, il embranche sur le syndicalisme et me dit que majoritairement, les syndicats votent oui (la CGIL et la DGB et leurs effectifs puissants en tête). J’objecte que la CGT ne le fait pas et je lui fais remarquer (pas complètement endormi non plus) que la structure du syndicalisme est très différente de pays en pays. Il me répond que la constitution va aider à l’harmonisation du syndicalisme en Europe. Je lui dis alors qe je ne vois pas l’intérêt de ceci et qu’il est tout à fait normal qu’il existe diverses formes de syndicalisme suivant les cultures. Filou (il est fort ce lascard, de plus il fait trois têtes de plus que moi alors bon vous voyez le rapport de force physique, en plus j’ai mal au jmbes depuis que j’ai niqué mes cuisses hier), il attaque la non représentativité de la CGT et de ses quelques militants (qu’il décrit comme un vulgaire machin issu de l’anarcho-syndicalisme (si si, ça m’a fait plaisir que l’on se souvienne en ce petit matin d’avril des anars) qui n’a qu’une culture d’opposition.. Malin (mais pas assez, j’aurais pu attaquer sur la représentativité du PS et de ses 120000 adhérents, un nain à côté de la CGT), je contre attaque : la structure du syndicalisme français est bloquée par les clauses de représentativité (CGT, CGE-CGC, FO, CFDT, CFTC sont les seuls interlocuteurs du gvt et du patronat depuis une loi de 1946, les autre syndicats n’ont pas voix au chapitre les SUD par exemple). Il me dit: “Mais tu as raison et d’ailleurs dans le programme de 2007, le PS va s’attaquer à ce problème”. Je m’exclame:”Hein, vous allez enfin virer les clauses!!”. Le mec qui comprend rien de ce que je dis essaie de repartir en inversant mon discours et se met à parler des effectifs des syndicats. je lui dis “Stop!!” (des Dieux, je coupe le sifflet à un socialo, que du plaisir) et demande à Stéphane de répondre, il me dit que effectivment le PS va s’attaquer à ce problème. Je lui dis qu’ils n’en auront pas le courage (pas de réponse).

Il profite du blanc pour me relancer sur un nouveau sujet: l’écologie. il me fait remarquer que lui il a peur de l’effet de serre et des kérozènes qui tombe du ciel (je souris) et il me dit que l’Europe sera une force pour imposer l’écologie au monde (vous voyez vers où il m’emmène ??). Je lui parle alors du développement et que je trouve bien hypocrite que nous les premiers pollueurs aillent imposer des lois aux pays en développement qui eux ont besoin de se construire des usines. Vlan, il me coince en me présentant son mec du textile qui m’explique que grâce à des réglementations européennes les usines du Maghreb ont été obligées de se conformer à des normes et il me dit que bientôt ce sera pareil pour les chinois. Il me dit, on va les obliger à produire écolo et à consacrer une partie de leurs budgets à l’environnement (l’argument est léger comme une plume mais bon, je préfère qu’ils bouffent mes amis ouvriers chinois).

Le débat reprend alors sur la place de l’Europe dans le monde (c’était là où il voulait m’emmener) et qu’il faut que les 485 millions de personnes peuplant l’Europe se regroupent pour former un bloc face aux autres blocs continentaux que sont la Chine, L’Inde, les USA et bientôt l’Amérique du Sud. Je lui dis que je n’en vois pas l’intérêt, qu’il se place dans une démarche d’opposition entre des blocs (ça me rappelle “1984″, mais je ne lui en fais pas part et choisis de rester sur son terrain). Position que je juge inconsistante et puérile. Il me rétorque que non il ne s’agit pas d’opposition mais d’influence et de me citer la mini réussite de l’UE d’avoir fait signer Kyoto par Poutine, je m’esclaffe. Il me dit que voilà une petite victoire de l’Europe (je pense ha ben si y a déjà des victoires pourquoi s’emmerder à vouloir changer la constitution).

Le débat repart aussi sec sur les institutions européennes: je lui dis voilà il y a la commission qui réglememente tout ce qui est possible et imaginable face à un parlement fantoche (à ce moment, j’avais oublié que j’avais un député européen face à moi). Fier comme un paon, il m’explique la commission édicte des lois que les états peuvent suivre ou ne pas suivre s’ils le veulent (ici, il a menti pour choper le gogo, et il suffit de regerder euronews tous les matins à 8h10 pour voir les procès que la commission intente aux états pour non-respect de règles qu’elle édicte, je sens que la conversation va se terminer). Je soupire devant ce mensonge et là, il tente l’assaut final par le “rêve européen” et me décrit (sic!! les enfants): un monde uniformisé de Brest à Brest-Litosk où tous les citoyens seraient identiques, un monde sans concurrence, sans diversité. J’objecte alors: mais que deviendraient les habitants dans ce monde uniformisé où naître à Brest serait la même chose que naître à Brescia, où serait la liberté de mouvement, la liberté de s’organiser comme on le souhaite, la liberté de cultures différentes et si tout est uniformisé, où serait la liberté de créer ? Non monsieur, me dit-il, “moi je suis socialiste, je fais de l’uniformisation sociale”. mais je lui dis, c’est impossible: les niveaux de vie sont disparates (pourquoi obliger à hisser des niveaux de vie ? ca n’a pas de sens!! Il faudrait artificiellement faire exploser les prix et exploser tout aussi artificiellement salaires and co (niveau de vie au sens quantitatif: ton niveau de vie se résume alors à ce que tu gagnes et non pas l’adéquation entre ce que tu gagnes et ce que tu consommes décrite plus haut), les particularismes régionaux sont des choix originaux de société et de développement, pourquoi les contraindre et imposer la même marche à tout le monde ? “Car il faut uniformiser!!” me répond t’il.

La conversation se meurt là dans un combat uniformiste autoritaire contre créatif libertaire. Phillipe Teutsch revient de son marché et propose d’aller boire un verre. Mes six socialos bougent au bar. “ha j’espère que ça vous fera voter oui” me dit pour la dernière fois la petite militante souriante. Je vais vers le haut du marché, Le Foll se retourne alors et me propose un verre de loin. “Non merci” fut mon dernier mot à son adresse et il résume mon opinion.

Bonus track: Michel ne dit pas que des conneries

théorie unificatrice

Thursday, October 14th, 2004

Que n’y ai-je pensé plutôt, la panarchie est là pour mettre d’accord tout le monde…

La panarchie est une théorie politique prônant la coexistence de tous les systèmes politiques, où chacun s’affilie au gouvernement de son choix (ou ne s’affilie à aucun gouvernement), et où les règles du droit international s’appliquent aux rapports entre individus dépendant de gouvernements différents. Le terme a été inventé en 1860 par le Belge Paul Émile de Puydt (si c’est inventé par un belge , ça ne peut être que bien).

En gros, tu choisis le régime politique et social dans lequel tu veux vivre et tu t’y affilies ainsi personne ne peut dire qu’il est exploité par l’Etat ni par personne, les rapports politiques et sociaux étant assumés par choix. Ainsi tout est préservé, autant les individus que les systèmes collectifs.
le panard

Nous voilà tous sauvés…Y a plus qu’à aller au concert de Sebkha Chott.

Seb c’est bien

Do NOT Vote Bush

Monday, October 11th, 2004

J’ai recu ce mail de George W. Bush ce matin (si, si, je vous assure).
Je ne peux pas faire de reply, l’adresse est bidon, et c’est bien dommage.
Du reste, Le cv est neanmoins interessant. Ah ! si les francais pouvaient voter aux elections americaines, G.W.B. serait reelu a l’aise.
De quoi faire reagir les anars penards …
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PLEASE CONSIDER MY EXPERIENCE WHEN VOTING IN 2004

EXPERIENCE AND EDUCATION

Law Enforcement:
I was arrested in Kennebunkport, Maine, in 1976 for driving under the influence of alcohol. I pleaded guilty, paid a fine, and had my driver’s license suspended for 30 days. My Texas driving record has been “lost” and is not available.

Military:
I joined the Texas Air National Guard and went AWOL. I refused to take a drug test or answer any questions about my drug use.
By joining the Texas Air National Guard, I was able to avoid combat duty in Vietnam.

College:
I graduated from Yale University with a low C average. I was a cheerleader.

PAST WORK EXPERIENCE:

I ran for U.S. Congress and lost.
I began my career in the oil business in Midland, Texas in 1975. I bought an oil company, but couldn’t find any oil in Texas. The company went bankrupt shortly after I sold all my stock.
I bought the Texas Rangers baseball team in a sweetheart deal that took land using taxpayer money.
With the help of my father and our friends in the oil industry (including Enron CEO Ken Lay), I was elected governor of Texas.

ACCOMPLISHMENTS AS GOVERNOR OF TEXAS:

I changed Texas pollution laws to favor power and oil companies, making Texas the most polluted state in the Union. During my tenure, Houston replaced Los Angeles as the most smog-ridden city in America.
I cut taxes and bankrupted the Texas treasury to the tune of billions in borrowed money.
I set the record for the most executions by any governor in American history.
With the help of my brother, the governor of Florida, and my father’s appointments to the Supreme Court, I became President after losing by over 500,000 votes.

ACCOMPLISHMENTS AS PRESIDENT:

I am the first President in U.S. history to enter office with a criminal record.
I invaded and occupied two countries at a continuing cost of over one billion dollars per week.
I spent the U.S. surplus and effectively bankrupted the U.S. Treasury.
I shattered the record for the largest annual deficit in U.S. history.
I set an economic record for most private bankruptcies filed in any 12-month period.
I set the all-time record for most foreclosures in a 12-month period.
I set the all-time record for the biggest drop in the history of the U.S. stock market.
In my first year in office, over 2 million Americans lost their jobs and that trend continues every month.
I’m proud that the members of my cabinet are the richest of any administration in U.S. history. My “poorest millionaire,” Condoleeza Rice, has a Chevron oil tanker named after her.
I set the record for most campaign fundraising trips by a U.S. President.
I am the all-time U.S. and world record-holder for receiving the most corporate campaign donations.
One of my best friends, Kenneth Lay, presided over the largest corporate bankruptcy fraud in U.S. History, Enron.
My political party used Enron private jets and corporate attorneys to assure my success with the U.S. Supreme Court during my election decision.
I have protected my friends at Enron and Halliburton against investigation or prosecution. More time and money was spent investigating the Monica Lewinsky affair than has been spent investigating one of the biggest corporate rip-offs in history.
I presided over the biggest energy crisis in U.S. history and refused to intervene when corruption involving the oil industry was revealed.
I presided over the highest gasoline prices in U.S. history.
I changed the U.S. policy to allow convicted criminals to be awarded government contracts.
I appointed more convicted criminals to administration than any President in U.S. history.
I created the Ministry of Homeland Security, the largest bureaucracy in the history of the United States government.
I’ve broken more international treaties than any President in U.S. history.
I am the first President in U.S. history to have the United Nations remove the U.S. from the Human Rights Commission.
I withdrew the U.S. from the World Court of Law.
I refused to allow inspector’s access to U.S. “prisoners of war” detainees and thereby have refused to abide by the Geneva Convention.
I am the first President in history to refuse United Nations election inspectors (during the 2002 U.S. election).
I set the record for fewest numbers of press conferences of any President since the advent of television.
I set the all-time record for most days on vacation in any one-year period. After taking off the entire month of August, I presided over the worst security failure in U.S. history.
I garnered the most sympathy for the U.S. after the World Trade Center attacks and less than a year later made the U.S. the most hated country in the world, the largest failure of diplomacy in world history.
I have set the all-time record for most people worldwide to simultaneously protest me in public venues (15 million people), shattering the record for protests against any person in the history of mankind.
I am the first President in U.S. history to order an unprovoked, preemptive attack and the military occupation of a sovereign nation. I did so against the will of the United Nations, the majority of U.S. citizens, and the world community. I have cut health care benefits for war veterans and support a cut in duty benefits for active duty troops and their families — in wartime.
In my State of the Union Address, I lied about our reasons for attacking Iraq and then blamed the lies on our British friends.
I am the first President in history to have a majority of Europeans (71%) view my presidency as the biggest threat to world peace and security.
I am supporting development of a nuclear “Tactical Bunker Buster,” a WMD.
I have so far failed to fulfill my pledge to bring Osama Bin Laden to justice.
During the Iraq War and Occupation thousands of American troops were injured and killed. I did not have the time to attend any of the funerals for our fallen soldiers but I did have the time to attend more than 43 fundraising events of the Republican party.

RECORDS AND REFERENCES:

All records of my tenure as governor of Texas are now in my father’s library, sealed and unavailable for public view.
All records of SEC investigations into my insider trading and my bankrupt companies are sealed in secrecy and unavailable for public view.
All records or minutes from meetings that I, or my Vice-President, attended regarding public energy policy are sealed in secrecy and unavailable for public review.

Tout fout le camp

Friday, September 24th, 2004

Bon apparemment, Vincent est en vacances à l’intérieur de la ligne Maginot, Bertrand en RTT, David à J-(pas beaucoup) de sa soutenance et Johan relie la FAQ Anar avant le week end. Et bien je continue, content d’avoir trouvé un bug (antérieur à moi celui là).
Je voulais juste partager un grand moment de nostalgie avec vous, même s’il ne va sans doute pas vous émouvoir plus qu’un petit pet laché dans un courant d’air qui ferait le tour du monde.
Ce matin, comme preque tous les matins depuis plus de dix ans, je me fais chauffer mon lait pour me préparer mon petit cacao Van Houten.
J’ai fini hier une boite et je dois donc en ouvrir une nouvelle, et c’est là que les bactéries attaques (et non justement): Depuis maintenant quelques années Van Houten à changer le packaging de ces paquets. Le sachet à l’intérieur de la boîte est maintenant fermé, thermo-scellé, et c’est ça qui me rend triste. Avant il était juste plié, avec soin et précaution de sorte que la poudre ne puisse pas s’échapper.
Outre le côté pratique du pliage sur la fermeture, ça reflète bien le monde auquel je dis non.
Car ça m’énerve de voir une boulangère prendre des gants pour me donner une baguette, ça m’énerve d’acheter du fromage dans des boites hermétiquement fermées et ça m’emmerde d’instaurer un rapport de force entre moi et mon paquet de Van Houten en le déchirant dès notre premier contact. C’est vrai quoi, le Van Houten, c’est une recette unique de torrefaction du cacao, de l’amour en boîte, de la tendresse dans la bouche.
Qui j’accuse, la Qualité en entreprise au service du mauvais goût, la norme iso9001 et toute sa descendance, et l’europe hygiénique.
Voila c’est tout.

Et quand vous sentirez une mauvaise odeur dans la rue, dites vous qu’elle vient peut être d’un autre pays et qu’elle a pu traverser les USA sans visa ni passeport optique.

PS : 100 g de cacao non sucré = 320 kcal, ce qui est beaucoup moins que le chocolat (une petite cuillère suffit).