La vie des uns, l’avis des autres

Le meilleur en Allemagne, c’est quand même le printemps, parce qu’au lieu de s’enfermer dans les Kneippen (les rades, les bars), il est agréable de déguster sa bière dans les jardins prévus à cet effet : les Biergarten.
Et le mieux, c’est quand dans la maison avec mes collocs, nous organisons notre barbecue avec force saucisses et moultes-frites , euh … non… et moultes schwein. Bref, c’est l’occasion de ce détendre autour du feu, la guitare pas loin, et la bière à la main.
À ce propos, je vous mets une ch’tite photo où dans ma main gauche, j’ai une Helles d’Ingolstadt que nous avons légitimement renommée la Popstbier (la bière du Pape) en hommage à Benedict le nouveau. Dans ma main droite, la télécommande allemande full-beer-compatible.
La Deutsche-Klasse !

Le sol est blanc, la neige tombe et je me sens apaisé.
Tant de choses à dire depuis mon mois de silence sur le blog, outre le fait que, maintenant c’est sûr, les schleux ne savent pas apprécier la cuisine : la raclette avec que des légumes, dans un pays où la charcuterie est reine, me donne bien raison. Quoi d’autre, la mère de Lady D connait “Dschinghis Khan” : encore une preuve de l’excellent goût teutonique (sa mère, bien sûr).
En vrac, j’ai appris le snowboard ce week-end, c’était trop mortel, même si j’ai encore des courbatures et mon poignet droit hors d’état de nuire (vous avez vraiment l’esprit mal placé, Très Chers !).
A l’Est d’Eden
Sans transition, la nouvelle la plus importante : voilà, s’en est fini de Herbolzheim. Je déménage pour aller toujours plus à l’est. A partir du 14 février (salut les coeurs brisés), il faudra, pour me trouver, faire 400 kms de plus et pousser jusqu’à Ingoldstadt, petite bourgade de la Bavière, à 100 kms au nord de München. Je vais prendre encore cinq kilos avec leurs bières qui sont super bonnes là-bas, paraît-il que les filles aussi. Il y a une semaine, je me sentais dans la peau de Francis et j’étais près à vous envoyer vers çà .
L’Auberge allemande m’attend puisque je vais ête en collocation, mais, chut, je vous réserve cette future histoire pour un futur post.
Aujourd’hui et après mon week-end enneigé, tout va bien et je préfère vous envoyer une Cloche à fromage (Agapi a le même humour que moi, c’est pour dire).
Le sol est blanc, la neige tombe et je me sens apaisé.

Il faut que je vous raconte mon week-end qu’a ete ‘trop-de-la-mort-qui-tue’, que maintenant j’applique la methode a Yo qui consiste a se reposer la semaine pour reccuperer des deux jours de repos sus-mentionnes.
Ca a commence par un “Texas-Rindfilet” au resto Emotion avec ma chérie, pour feter mes six mois de prolongation. Dans la folie du moment, nous devions aller dans la boite Metal d’Herbolzheim, mais nous avons opte pour le F-Club de Freiburg pour enfin connaitre la meilleure amie de ma cherie : die Patricia.
Arrivee depuis cinq minutes, Patricia, piercing a la levre inferieure, T-shirt seventies marron et bleu turquoise, mini-juppe en jean, et bottes en cuir noir, etait flanquee de Natalie, et se faisaient
largement allumer par deux italiens. Apres avoir jeter un coup d’oeil a la salle et notamment aux deux gogo danceuses (la blonde a forte poitrine et la brune en slip), Lady D. m’informe que finalement les
deux dragueurs sont moitie allemand moitie espagnol et ont ete bien degoute de me voir debarquer.
Comme les deux belles sont bouillantes comme des braises, j’ai pu faire la connaissance, entre autre de Safim de Colmar qui est dans le ‘bizness’ de carte bleue, et qui chauffe l’allemande a tout va.
Une soiree en boite me calme en general pour deux mois.
Mais le samedi soir, nous devions faire une soiree ‘cocktail’ avec le frangin de Lady D. (der Alexander), sa gonzesse (die Simone), et ses potes. La soiree se passe chez Dirk, fraichement divorce de trois mois de mariage, et qui, visiblement, avait beaucoup de choses a oublier et a noyer dans l’alcool. La soiree est bien partie en vrille a base de Long Island Ice Tea, de Caipirinha, de Erdbeer Lime et a coup de dechirage de T-shirt, d’arrachage de slip alors que le pantalon est toujours porte.
Je m’en suis tire sans degats : Dirk insistait trop pour m’embrasser sur la bouche. Il a ete fort surpris quand je lui ai roule une pelle, il m’a laisse tranquille : faut pas me faire chier, non plus.
Apres avoir fait ma ballade de gerage ethylique et discute avec un herisson allemand qui passait par la, j’ai fini ma nuit dans mon appart la tete dans un seau en plastique bleu.
La soiree a ete super positive puisque j’ai pu parler allemand completement bourre (pas forcement evident au depart), et me suis fais globalement comprendre. J’ai elargi mon vocabulaire en apprenant comment on disait pute, niquer, et tout un tas d’expression tres utile pour mon integration.

Trop dur le week-end.

J’aurais pu vous parler de football, mais la n’est pas mon propos.
C’est l’hiver bien avance sur la plaine du Rhein cote allemand, la Foret-Noire, resplendissante de verdure sous le soleil estival, a laisse la place a une pinede gigantesque, sombre et inquietante, qui n’hesite pas a s’envelopper d’une echarpe de brume comme pour nous avertir de nous proteger des premiers frimas.
Le temps est grisonnant, les chaussettes-s(c)andales ont disparu au profit des bottines en cuir doublees fourrures de lapine, les tatouages camoufles sous les doudounnes, les poitrines au chaud sous les pulls a cols roules, et les strings preferent aux juppes courtes d’antant les jeans et les pantalons protecteurs. Les jeunes filles n’eclatent plus de rire dans les rues preferant cacher leur paroles derriere leur cache-col en laine.
A la mise en garde telephonique de Doc’ Dave sur l’eloignement, je prends le defi.
Je viens de resigner pour six mois supplementaires.
En attendant plus, vous etes toujours les bienvenus nach Schleuland pour me payer une petite visite. Je ne vous promets pas les soirees les plus chaudes du continent, seulement Apfelkuchen, grogs, et autres schnapps qui vous revigorrent le corps, rechauffent les esprits, et desinhibent la libido.
Je propose la plus belle vue de Freiburg aussi : ca se passe au Kagan, un bar select que j’apprecie ; ca se trouve ===> LA. Vous me croirez jamais si je vous dis que la vue est impressionnante !

Les differences culturelles entre deux pays sont souvent surprenantes. Tous les jours, j’apprends de nouveaux us et coutumes de mon pays hote et en general, je demande a ma famille d’accueil de m’expliquer ce qu’est Gmbh a cote des noms de societe (SARL), ou pourquoi il y a des animaux en terre cuite sur le toit des maisons d’Emmendingen (ville voisine). Question a laquelle je n’ai pas eu de reponse, a part la vanne habituelle : ce doit etre des francais parce que les allemands ne font pas ca ! Ah ouais ? et les attentats “sandales-chaussettes” ca ne les gene pas les allemands, non plus ?
Cependant, il reste un mystere qui m’intrigue tous les jours un peu plus et j’aimerais en connaitre les implications dans la vie quotidienne : le sexe. “Lequel ?” allez-vous me demander. la n’est pas la question, le mot sexe en allemand ca se dit der Geschlecht, etonnant non ?
Les plus “schleux-compliant” d’entre vous auront de suite note la profonde (si vous passez l’expression) liaison avec l’adjectif schlechte qui, comme chacun sait, signifie mauvais, mal.
De la a dire que les allemandes font mal l’amour il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas, je m’interroge plutot sur l’implication inconsciente de cette signification sous-jacente.
En caricaturant, le sexe dans notre culture judeo-chretienne est plutot vu comme quelque chose de mal (sauf dans la position autorisee, avec le materiel autorise, le sexe oppose, et dans les liens sacres de l’union solennelle), les allemands (plutot protestants) eux l’ont directement nomme mal, comme s’ils acceptaient directement sa nature charnelle.

Se faire mal ou se faire du bien ?

Ceci explique peut etre l’ouverture d’esprit au niveau sexuel en allemagne (et je sais que certains d’entre vous en ont ete victimes a l’insu de leur plein gre).
Je comprends beaucoup mieux les interrogations de ce bon vieux Sigmund qui reliait tout au sexe (donc au mal ?). Malgre cela, je continue a m’interroger sans avoir vraiment de reponse. J’essaye simplement de melanger mes differences culturelles avec celles de Lady D.
Une maxime pour finir : Il n’y a pas de mal a se faire du bien.

Comme vous le savez tous, j’ai ete adopte par une famille allemande : celle de Lady D, mon actuelle Frau. La famille est assez grande : 2 filles, une de douze ans (age ingrat), l’autre vous la connaissez et 2 fils, l’un militaire de carriere que je n’ai pas encore vu (heureusement : militaire et allemand vous ne sentez pas la redondance?), et le Christophe (ca se trouve ca s’ecrit Krystof).
Christophe a l’air plutot sympa et outre son boulot de soudeur dans une boite metallurgique du coin, son truc, c’est les caisses : et pas n’importe lesquelles les Opel. Je vous avoue que le tuning des Opel ca me concerne a peu pres autant que les puces sur le dos d’un singe voyageant entre Calcutta et Bombay par elephant (subtil clin d’oeil a notre Indiana Dav’). Bref, ce week et avec ses potes du “Opel Society Subbaden” y’avait reunion : ambiance ca siffle de la biere toute la journee, ca montre son cul aux camions qui passent, vas-y que je te montre ma caisse toute lustree, montre-moi ton carbu de 12 que je vois si je peux le monter sur mon Ascona-Flame-Thrower-Style avec les sieges de compet’ que je me la pete a 130 sur l’autoroute. Ambiance grosse moustache, nuque longue, marcel a fleur, tongue en skaille, et toujours en Opel. La classe teutonne, quoi.
Je voulais pas trop y aller, mais vous comprenez, c’est mon beauf’ qui organisait, faut bien aider les petites associations, soutenir Simone (sa nana) decoloree au tatoo-devil sur l’epaule qui a tenu la caisse (pas l’Opel, les sous) toute la soiree pour son Mann, et puis ils ont fait ca bien : musique, barbe-cue, et …
Table-Dancer. En clair, le strip-tease a minuit quand tout le monde est bien chaud.
Je sais, vous vous dites : “T’as pas fait ca ?”, ben si, meme que Lady D. a insiste pour que je vienne (si, si, je vous assure), et puis faut pas mourir con, autant bien apprecier la cul…hum…ture allemande de pres. Ce qui n’etait pas prevu, c’est que cinq minutes avant le “chaud”, les parents de ma Lady se pointent pour soutenir le fiston. Bref tous les quatre au premier rang pour admirer le show qui a commence par “Shaft” de la Blonde en tenue de flic synthetique, avec force LaTeX, et semelles qu’on pense.
La preuve en couleur avec des images (Cliquez ICI puis NEWS et enfin 07.08.2004: Opeltreffen / Kennzingen (D) un bon point a celui qui me trouve sur les photos !!!).
Ah ! la culture allemande.