La vie des uns, l’avis des autres

Le temps des cadeaux est arrivé, Jésus fête ses 2004 ans, le sapin est décoré, que va-t’on manger ?

Bref, joyeux Noël.

J’en ai de la chance, pendant que Bertrand m’envoie des pistes de basse et de batterie, Vince m’a fait une belle composition graphique qui hante déjà le fond de mon écran. Je ne regrette qu’une chose dans l’histoire, c’est d’avoir 2 chiffres à mon age …
C’est sans doute mieux comme ça.

Au hasard de mes péréginations internautiques depuis mon abonnement à Noos, j’ai redécouvert une part cachée et souvent sous-estimée du cinéma italien. Ce fut d’ailleurs la dernière grande heure du cinéma italien avant effondrement dans les 80’s. Je veux bien sûr vous entrenir du temp magique du soft européen qui balada ses starlettes dénudées de la Thailande à l’Afrique en passant par Hong-Kong. De cette époque glorieuse que j’ai appris à connaître en observant dans ma vingtaine triomphante la petite lucarne sur la sixième chaîne le dimanche, je conserve le souvenir de Laura Gemser à la carrière si atypique.

Laura a fait ses premières armes en devenant Emmanuelle Black après une émouvante scène de massage dans “Emmanuelle 2″. Emmanuelle Black eut beaucoup de chances et beaucoup d’épisodes (dont les noms feraient pâlir d’envie les créateurs de la septième compagnie ou des gendarmes) et me fit découvrir de nombreux paysages et contrées ainsi que diverses cultures qui ont fait de moi ce si avisé citoyen du monde:

Emmanuelle sur l’île tabou
Emmanuelle à Bangkok
Emmanuelle en Amérique
Emmanuelle et les filles Madame Claude
Black Emmanuelle, White Emmanuelle
Emmanuelle et les nuits pornos
Emmanuelle et les derniers cannibales
Emmanuelle autour du monde
Soeur Emmanuelle => je ne l’ai malheureusement pas vu et ne peux vous en faire un compte-rendu qui pourrait enlever tous les soupçons que nous pourrions avoir sur le contenu de ce film
Emmanuelle à la campagne
Emmanuelle la séductrice
Emmanuelle, reine de Sabah
Les nuits érotiques des morts-vivants
Divine Emmanuelle
Emmanuelle en enfer
Emmanuelle, reine du Désert
Emanuelle s’échappe de l’enfer

Laura Gemser était la muse de Joe d’Amato, cher Joe dont le style inimitable allait donner naissance au “soft-gore”, un mélange d’érotisme soft et de fantastique gore. Ainsi on vit la belle Laura se compromettre dans les bras de cannibales dangereux et autre monstres dégoulinants de sang. Cet homme productif sortait en moyenne 10 films par an (sur sa carrière, il dirigea 184 films) et fut l’un des acteurs principaux de cette scène très active qui imposa les canons du soft. Curieusement, Michael Landon (Charles Ingalls si vous préférez) vient chercher Laura Gemser pour tourner avec Priscilla Presley dans un film nommé “Love is forever”. L’histoire ne semble pas avoir retenu ce chef d’oeuvre.

La chose la plus étonnante dans ce type de films est aussi la mise en scène des populations locales. Entre deux scènes, on avait le droit de découvrir des coutumes locales (danses, chants, bouffe, considérations politiques de l’époque), et je me suis toujours demandé si ceci avait pu permettre l’essor du tourisme vers le tiers-monde…

Le genre déclina avec l’arrivée de la VHS et la fin des cinémas érotiques laissant à l’humanité de bien curieux objets cinématographiques synonymes d’une insouciance créative d’une époque qui reste inégalée dans le genre…

Ce changement de blog me perturbe et m’a fait me poser quelques questions pour savoir où on en est de l’internet et de tout ça. Je vais mettre ça sous le coup de mon age avançant, en attendant de ne plus être jeune.
Un blog c’est un raccourci pour weblog (espace web où l’on se loggue), et ce qui se cache derrière cette “interface” c’est un système de gestion de contenu (CMS).
Voila où je voulais en venir et où nous en sommes : le fond est complètement dissocié de la forme, autrement dit l’habit fait moins que jamais le moine. D’un côté une base de données où l’information est rangée dans des boites, et on peut même construire des boites pour relier deux informations et de l’autre un vendeur de costume où chacun choisi sa couleur, sa déco intérieur, sa façade de portable. En gros, on a plus rien à envier ni à la BNF, ni à IKEA.
Tout ça, c’est bien beau, mais on peut se demander ce qui viendra après, une fois qu’on aura régler le problème de la mise en commun des contenus (la syndication) et même après qu’on puisse établir des règles de gestion de contenus. Et bien je ne vois pas …
Je crois qu’on aura alors potentiellement toute l’information a portée des yeux, le savoir auto organisé de manière intelligente, et on pourra choisir si on préfère apprendre en rose ou en bleu.
Le problème, c’est qu’on reste des humains, et que même avec tout à disposition, on apprendra pas plus vite et surtout pas mieux. C’est ça qui me fait peur, tout cet investissement humain qui privilégie la distance alors que la transmission orale est une forme d’apprentissage d’une richesse inouie. On s’en éloigne négligemment ou aveuglément.

C’est tout ce que j’avais à dire ou presque :
l’autre soir, je me suis dit par curiosité que j’allais voir ce que donnait ce blog sous internet explorer … bien mal m’en a pris car c’était vraiment laid, la lecture approximative des images en png (format non propriétaire pour la transparence des images), les feuilles de styles standards non reconnues, les couleurs d’un autres temps. Un conseil : Firefox (j’ai mis un lien en bas à droite du blog). C’est plus beau, c’est plus rapide, c’est plus standard, c’est plus gratuit, c’est plus pratique pour naviguer (par tabulation).

The end.